Financement: Enfin du concret pour les artisans

Enfin, une solution concrète pour l’artisanat. Attijariwafa bank (AWB) et le département de l’Arti­sanat ont conclu, mercredi à Rabat, un partenariat stratégique visant à faciliter l’accès au financement aux acteurs de l’artisanat. Ce secteur est un des plus impactés par la crise liée à la pandémie du Covid 19.

Une étude lancée par le département de tutelle a montré que durant l’état d’urgence sanitaire, 80% des activités de l’artisanat étaient à l’arrêt, avec une chute des ventes et du revenu moyen à hauteur de 95%, couronné par un quasi arrêt des exportations (Ph. Bziouat)

Une étude lancée par le département de tutelle a montré que durant l’état d’urgence sanitaire, 80% des activités étaient à l’arrêt, avec une chute des ventes et du revenu moyen à hauteur de 95%, couronné par un presque arrêt des exportations. Bien avant la Co­vid, les professionnels de l’artisanat considéraient l’accès au finance­ment, un handicap majeur pour le développement de leurs activités et l’amélioration de leur compétitivité.

Pour le ministère, ce partenariat est la concrétisation de leurs attentes et a pour objectif d’accompagner ces acteurs dans leur développement, leur mise à niveau et leur modernisation, et de promouvoir l’émergence d’un tissu économique dynamique et per­formant.

Concrètement, les termes de ce partenariat entre le ministère de tutelle et AWB vont permettre à l’ensemble des acteurs de l’artisanat, selon les besoins et les spécificités de chaque type d’acteur, de bénéficier d’une panoplie de produits de finan­cement avec des conditions avanta­geuses, pour l’acquisition de matériel et outillage à usage professionnel ou pour l’aménagement et l’équipement de locaux professionnels ainsi que des financements de fonctionnement pour l’achat de matières premières et de produits finis. Le groupe ban­caire s’est également engagé pour un accompagnement non financier à travers les centres Dar Al Moukawil.

Pour les artisans, les priorités sont le financement, mais aussi l’écoute, la matière première, les zones dédiées…Ces besoins ont été identifiés par l’étude réalisée par le département de tutelle

L’institution va mettre à leur dispo­sition des espaces d’information et de formation dans les domaines liés au financement, notamment, l’éla­boration des business plans, et dans d’autres domaines liés à la concréti­sation des projets, à la mise en rela­tion B2B, à l’accès aux marchés, etc. Autre action mise en place par le ministère: des conventions conclues avec les plateformes électroniques. La tutelle a mobilisé 7 marchés en ligne pour booster la vente des produits des artisans.

Au programme, de la forma­tion, une assistance technique et de la vente. Des actions de communication et de promotion sont en cours d’éla­boration. (Cf. L’Economiste n° 5840 du 10 septembre 2020). Ceux qui sont intéressés par cette initiative pourront intégrer la plateforme de leur choix et bénéficier de multiples services et avantages: outre la création gra­tuite de boutiques et de catalogues pour l’exposition de leurs produits, les artisans disposent de support et d’assistance dans le cadre de l’inclu­sion numérique et le lancement de leurs activités de vente en ligne ainsi que des actions de formation dans le domaine de l’appui à la commercia­lisation. Pour rappel, la tutelle est en train de mettre en place toute une stra­tégie pour le secteur ainsi qu’un plan de relance post-covid.

Badra BERRISSOULE